dimanche 31 janvier 2010

Badiouououou

Si vous allez sur ce lien vous aurez une proposition qui vaut ce qu'elle vaut. Elle a le mérite de jeter un sort au fatalisme omniprésent qui laisse le champ libre au discours dominant. Ce discours capitaliste (puisqu'il faut bien le nommer), nous a mené à cette crise inédite qui n'a pas finie de faire parler d'elle, et que nous portons comme chaque goutte d'eau "porte" l'océan. Alors arrêtons les analyses et repensons les bases de tout discours. Economiquement, socialement, politiquement, spirituellement quels sont les postulats qu'il faudrait poser pour vivre dans une autre logique? Quelles sont les propositions concernant la propriété, l'argent, le profit, à la diversité, la technologie et la nature, la consommation, l'information et la désinformation, etc, etc ,etc? Quelle hypothèse nous ferait mieux vivre ensemble sur notre jolie planète?...

Bienvenue sur Badiouland et son hypothèse à lui:

http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1734

1 commentaire:

  1. Bien-sûr, écouter A. Badiou, c'est toujours passionnant mais je veux rajouter ceci :
    Par intuition, le militant communiste et plus largement, le sympathisant de gauche et encore plus largement, l'être humain doué d'un minimum de réflexion, sent confusément qu'on est passé à côté de quelque chose de grand avec cette aventure communiste qui a mal tourné. Qu'on a glissé sur une marche et qu'on se retrouve en bas de l'escalier, tout meurtri et contemplant le capitalisme tout puissant et ricanant (surtout en ce moment et à Wall Street).
    Le vénérable Badiou met des mots sur nos maux. Il nous encourage à nous relever, à remonter l'escalier et au passage, à réparer la marche défectueuse. Mais il n'a sur lui aucun outil, quelques constats intéressants sur la juste rémunération des travaux pénibles et invisibles, mais rien qui nous assure que la réparation sera solide et durable. Et quand il conclut en disant qu'il faut opposer à la grande idée du capitalisme, une autre grande idée et que la responsabilité en revient aux intellectuels du moment, il nous sert un communisme XXI siècle encore mal remis de sa chute.
    Alors voilà mon avis : tout intellectuel qui continue de vouloir définir le destin de l'homme en le séparant de celui de la nature est un ringard. Il aura beau s'éreinter à nous re-servir du Babouvisme ou du Marxisme version "2001 Odyssée de l'Espace", il butera toujours sur la dualité individu/groupe ou si on préfére égoïsme/utopie.
    L'homme crée ses propres lois sans se soucier de leur impact sur l'écosystème dans lequel il évolue quite à ce qu'elles soient anti-naturelles (propriété, gestion des ressources etc...).
    Je rêve d'une Déclaration Universelle des Droits de la Nature. Je rêve d'un Badinter qui viendrait au secours d'une rivière détournée de son lit, d'un thon rouge génocidé, qui viendrait à la barre pour dénoncer le saccage des arbres, le meurtre de la vache et de son veau, pour défendre le droit au silence de la forêt...
    Relisons Lévy-Strauss, Malaurie ou Rabhi. Des sociétés libres, justes et solidaires qui placent dans leur cosmogonie, le respect du vivant comme règle majeure, ça existe. Et c'est peut-être ça la grande idée qu'Alain Badiou appelle de ses vœux : un "éco-munisme" où l'homme se réconcilie avec la terre qui le porte et l'air qu'il respire. Et c'est peut-être ça la marche défectueuse : notre manque de respect pour le vivant. En respectant toutes les formes du vivant, on apprend à respecter l'homme. Il n'est plus un rouage du système, un citoyen courtisé le temps d'une élection, un consommateur abêtifié... Il redevient respectable et respecté.
    Sans ce sentiment de respect, je crains que le communisme primaire de M. Badiou ne retourne inéluctablement dans la fange du stalinisme.

    J'ai dis !

    R

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