dimanche 3 octobre 2010

LIBÉRALISME OU SOLIDARITÉ ? POUR UNE ECONOMIE DE L'INTERDÉPENDAANCE


L'individualisme, cultivé comme principe idéologique même de notre capitalisme, est basé sur le cloisonnement, la séparation et l'égoïsme. Le principe de concurence c'est, par définition, chacun pour soi: individu contre individu, institution contre institution, industrie contre industrie, groupe financier contre... A chaque niveau, le même schéma, la même logique: le profit maximal à court terme, quelles qu'en soient les conséquences à moyen ou à long terme sur les plans économiques, sociaux, écologiques, etc ! Les systèmes de solidarité hérités de la philosophie sociale germanique ont été ringardisés et ont laissé la place au système anglosaxon qui a poussé à l'extrême la logique du "self made man". Cette autonomie apparait aujourd'hui illusoire ou, pour le moins voué à s'alimenter de crises, de ruptures dramatiques et cycliques qui creusent toujours plus les inégalités dans la répartition des richesses. La concurence s'est mondialisée et un matraquage idéologique arrive à imposer aux masses une vision pessimiste, fataliste de l'avenir où, malgré ses effets dévastateurs, le chacun pour soi est promu comme la seule issue à cette fuite en avant. Comment revenir à une conscience de l'interdépendance de tous les êtres? Comment "imposer", face à cet individualisme dévastateur une attitude plus respectueuse de l'autre et un système de répartition des richesses basé sur une solidarité plus grande? Comment lutter contre cette avidité toujours plus grande qui donne à ceux qui y succombent des moyens toujours plus grands d'imposer à la majorité cette tyrannie de l'argent? Il y a là une difficulté logique difficile à contourner s'il n'y a pas une volonté réelle de fonctionner de manière radicalement différente, de produire, de consommer, de vivre avec son semblable. Est ce la violence destructrice d'une future crise (inévitable), qui poussera chacun à se replier encore dans ces réflexes maladifs ou à s'ouvrir enfin à cette loi incontournable de l'univers: l'interdépendance de tous les êtres?

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