lundi 1 février 2010

BOUDIOU ET L'HYPOTHESE ECO-MUNISTE...


J'aime bien le néologisme d' "éco-munisme"que tu proposes. Cela évoque bien une pensée écologique, économique, politique, sociale, ect, basée sur le partage des richesses que la Nature nous offrira encore longtemps si l'on obéit à certaines lois précises et à une certaine éthique.
Il me semble que Badiou, depuis sa place de philosophe et non d'idéologue, fait plusieurs analyses et constats intéressants.
Il constate que dans les années 70-80 les forces de propositions se sont éteintes (ou sont passées underground) et les contestataires 68tards d'hier se sont largement inféodés au pouvoir ou se sont démobilisés.
Pour ma part, il me semble que c'est le désastre en Afghanistan qui a fini d'écoeurer beaucoup de porteurs d'utopies.
L'horreur stalinienne a servi de repoussoir pour tuer dans l'oeuf toute proposition mettant la collectivité au premier plan. La pensée libérale a pu se déployer dans toute sa puissance en débordant des frontières, en convertissant les pays de l'Est autant que l'Asie et en convoitant les ressources énergétiques des pays arabes. Apès la chute du mur, le modèle américain s'est retrouvé sans concurent et il est allé en créer un autre. Comme poussé par une force irrésistible, une force "thermodynamique" qui fait qu'en fonctionnant toute machine crée du chaud et du froid, l'hégémonie occidentale s'est confronté à la pensée islamique et dans son aveuglement en a fait surgir les forces les plus extrêmes (un extrême en appelle un autre).
Aprés 30 ans de gueule de bois, de renoncement à tout autre modèle que celui du profit de quelques uns au détriment du plus grand nombre, ne faut-il pas songer à repenser les choses en évitant ce fatalisme terrible qui laisse le champ libre à une idéologie créant sans arrêt plus de précarité, d'exclusion et d'intolérance ?.. Reprenons l'ouvrage là où nous l'avions laissé car aujourd'hui nous sommes arrivé au sommum du cynisme. Les puissances financières ont réussi à imposer une logique incroyable: privatiser les bénéfices et collectiviser les pertes. Dans la plus grande résignation de chacun de nous, cette logique suicidaire nous emporte dans un incroyable tourbillon. Est ce irrémédiable?

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