lundi 22 février 2010

DÉBAT SUR LA DIVERSITÉ NATIONALE ASSASSINÉE


"La France n'est ni un peuple, ni un territoire, ni une langue, ni une religion, c'est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble. Il n'y a pas de français de souche, il n'y a qu'une France de métissage."

Je ne sais pas si notre ministre a bien mesuré la profondeur de ses mots ou si c'est juste pour couvrir l'odeur pestilentielle d'un débat nauséabond... L'identité me semble être, en partie, et de manière toujours idéalisée, ce vouloir, cette volonté, cette envie, ce désir plus ou moins partagés de vivre ensemble, avec nos différences. Ce débat a t il développé ce sentiment et a t on analysé ce qui pouvait nous réunir ou nous opposer dans un pays nommé la France, sur un continent nommé l'Europe, sur une planète nommée la Terre? Ou est ce que cette violence d'état, organisée dans un discours, est dialectiquement liée à toutes ces violences qui nous accompagnent, nous entourent et nous traversent au quotidien. Ce discours produit le chacun pour soi, plutôt que l'interdépendance; la division plutôt que l'addition des forces; le court terme électoraliste avec ses haillons d'intolérance et de haine. Mais à qui profite le crime?
L'identité devient une valeur que l'on s'approprie comme un objet de consommation, comme un drapeau pour lequel on est prêt à mourir, comme des bénéfices toujours plus avidement recherchés à n'importe quel prix, bref comme une propriété que l'on ne veut pas partager...
Mais je mets ici un petit bijou dialectique qui prolonge cette réflexion. C'est un face à face entre deux Alain: http://bibliobs.nouvelobs.com/20091217/16522/finkielkraut-badiou-le-face-a-face
L'analyse d'Alain B. est violente, mais d'une extraordinaire justesse. L'ennemi est clairement désigné ainsi que les pièges et les mirages auxquels participe Alain F.

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